Brûlure vaginale : infection ou irritation, et quel traitement ?

Brûlures vaginales : causes, symptômes et traitements

Par Teresa Pozo Lopez
5/5 - (7 votes)

Avez-vous perdu l’envie de faire l’amour parce que votre vagin vous brûle ? Vous n’êtes pas la seule a avoir des brûlures vanigales. Cette affection, connue sous le nom de vulvodynie ou vestibulodynie, touche environ 16 % des femmes, et certains chercheurs pensent que ce chiffre pourrait être encore plus élevé.

La vulvodynie se manifeste par une gêne ou une douleur brûlante dans la région de la vulve. Elle n’a pas de cause évidente telle qu’un cancer, une infection, l’herpès, une compression du nerf spinal ou un autre trouble neurologique. La gêne est telle qu’il est impensable de s’asseoir longtemps ou d’avoir des rapports sexuels.

La vulvodynie touche les femmes de tous âges. Toutefois, les symptômes sont plus fréquents chez les femmes âgées de 18 à 25 ans et les femmes ménopausées. On pensait autrefois que la vulvodynie touchait principalement les femmes caucasiennes. Des études récentes ont toutefois révélé que les femmes afro-américaines et hispaniques sont tout aussi susceptibles d’en souffrir.

Les symptômes des brûlures vanigales

Les principaux symptômes de la vulvodynie sont les suivants :

  • douleur
  • brûlure
  • piqûres
  • sensation de brûlure
  • élancements
  • démangeaison
  • douloureux
  • coup de poignard

La douleur peut être constante ou occasionnelle. Le plus souvent, on parle de “vulvodynie provoquée”, et la provocation est le rapport sexuel. Elle peut durer des mois ou des années. Vous pouvez ressentir une douleur dans toute la région vulvaire (généralisée) ou dans une zone précise, telle que l’ouverture du vagin.

En règle générale, l’aspect de la vulve est normal, même si le tissu vulvaire peut sembler légèrement gonflé ou enflammé.

Les causes des brûlures vanigales

Les causes de la vulvodynie sont inconnues. Parmi les facteurs qui peuvent y contribuer, on peut citer :

  • les infections vaginales passées, telles que les infections à levures
  • changements hormonaux (pilule contraceptive, début de la ménopause)
  • des antécédents d’abus sexuels
  • peau sensible
  • allergies
  • irritation ou blessure des nerfs autour de la zone vulvaire
  • faiblesse ou spasmes des muscles qui soutiennent les organes pelviens
  • facteurs génétiques
  • une intervention chirurgicale antérieure ou des traitements au laser sur les zones externes du vagin.

Traitements et remèdes

Un traitement adéquat nécessite un diagnostic correct. Un praticien spécialisé dans les soins gynécologiques ou la santé sexuelle des femmes est une bonne option. De nombreuses femmes ont été traitées pour une grande variété d’affections avant qu’un diagnostic correct ne soit posé.

Il n’existe pas de traitement connu pour la vulvodynie, mais il existe des traitements. En l’absence de traitement, vous risquez de souffrir d’anxiété, de dépression, de troubles du sommeil, d’une faible estime de soi, de problèmes relationnels, d’une altération de l’image corporelle et d’une diminution de la qualité de vie.

Aucun traitement n’est efficace pour tout le monde et il se peut que vous deviez combiner plusieurs traitements pour obtenir un soulagement. Voici quelques options possibles :

  • Les médicaments : Les anticonvulsivants, les stéroïdes ou les antidépresseurs tricycliques peuvent atténuer la douleur chronique. La prise en compte des changements hormonaux peut être bénéfique. Les antihistaminiques peuvent réduire les démangeaisons. Une pommade à la lidocaïne peut également soulager temporairement les symptômes. Vous pouvez également bénéficier d’injections locales de blocs nerveux si votre douleur dure depuis un certain temps et ne répond pas aux autres traitements.
  • Lubrifiants : Utilisez beaucoup de lubrifiants hydrosolubles pendant les rapports sexuels.
  • Compresses froides : Appliquez-les directement sur votre zone génitale externe. La fraîcheur peut aider à réduire les démangeaisons et la douleur.
  • Vêtements appropriés : il faut éviter les sous-vêtements en nylon et les collants trop serrés. Les vêtements serrés limitent la circulation de l’air dans la zone génitale. Cela crée souvent de l’humidité, ce qui peut provoquer des irritations. Optez pour des sous-vêtements blancs 100 % coton pour favoriser la sécheresse et la ventilation. Si vous vous sentez à l’aise, ne portez pas de sous-vêtements pendant votre sommeil.
  • Bains : évitez les jacuzzis et les bains chauds. Passer du temps dans l’eau chaude peut entraîner des démangeaisons et une gêne. Envisagez de vous baigner deux ou trois fois par jour dans un bain tiède ou frais pendant cinq à dix minutes. Lorsque vous vous baignez, utilisez de l’eau ordinaire pour nettoyer délicatement votre vulve avec votre main. Séchez la zone en tapotant. Après le bain, appliquez de la vaseline ou un autre lubrifiant sans conservateur pour créer une barrière protectrice.
  • Thérapie : Il se peut que les muscles du plancher pelvien soient tendus. L’apprentissage et la pratique d’exercices visant à détendre ces muscles peuvent contribuer à soulager la douleur. La kinésithérapie du plancher pelvien peut être utile.
  • Chirurgie : Selon le type de vulvodynie dont vous souffrez, vous pouvez bénéficier d’une intervention chirurgicale visant à retirer les tissus et la peau affectés.
  • Hygiène de vie : Faites régulièrement de l’exercice pour favoriser la circulation et réduire la douleur. Tenez un journal alimentaire pour déterminer si certains aliments augmentent votre douleur.